L’art cycladique comme son nom l’indique est originaire des Cyclades. Il atteint sa grande floraison durant la période du bronze ancien.

Les premières populations qui s’installèrent sur les îles en mer Egée vers le III -ème millénaire, étaient habituées au travail du cuivre et du bronze. Elles trouvèrent sur les îles un matériau de qualité, le marbre dont les centres les plus actifs étaient Paros, Naxos, Armogos et de l’obsidienne sur l’île de Mélos ou Milos. 

De là sont issues de magnifiques figurines : aux corps de violoncelles, des musiciens tels le joueur de l’aulos et celui de la harpe, sans oublier les célèbres idoles dont les visages et cous étirés, allongés nous rappellent les traits d’un Modigliani ou d’un Giacometti ; influences des cultures méditerranéennes dans l’art moderne. 

Sur ces statuettes toute en marbre blanc donnant une dimension immaculée, voire divine ont été retrouvées des traces de polychromie, laissant supposer qu’elles étaient en partie peintes.

Quoiqu’il en soit on ne peut qu’être émerveillé par l’élaboration de ces figurines, par l’imaginaire dans lequel elles nous entrainent avec leur symbolique ou signification : ex-voto ? amulettes prophylactiques ou apotropaïques ? représentation de la fertilité , de la fécondité ? ou tout simplement de la vie ? objets de rituel ou accompagnement du défunt vers l'autre monde ?

Un univers à découvrir ou redécouvrir sans modération au Musée de l’art Cycladique à Athènes qui accueille aussi jusqu’au 16.01.2022 une exposition intitulée « Kallos. La beauté ultime » une combinaison de l’apparence physique et les vertus de l’âme. Ce sont plus de 300 pièces archéologiques en provenance de la Grèce continentale mais aussi de la Magna Græcia, des musées de la Sicile, de l’Italie et du Vatican.

Envie d’une évasion culturelle ? Allons donc explorer la Grèce et ses trésors.